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Les aidants des adultes handicapés

DREES - Études et Résultats n° 186, août 2002

Cette étude concerne les parents de personnes handicapées comme les accueillants familiaux accueillant familial
accueillants familiaux
Agréés pour prendre en charge à leur domicile des personnes âgées ou handicapées adultes n’appartenant pas à leur propre famille, les accueillants familiaux proposent une alternative aux placements en établissements spécialisés.
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Résumé :

Selon l’enquête Handicaps - incapacités - dépendance de l’INSEE, deux millions d’adultes âgés de 20 à 59 ans et vivant à domicile ont un taux d’invalidité reconnu par une instance administrative. 40 % d’entre eux reçoivent une aide en raison de leur état de santé. 62 % de ces adultes handicapés adultes handicapés Pour avoir la qualité de personne handicapée au sens de la loi, celle-ci doit avoir

aidés le sont par un ou plusieurs aidants non professionnels, 25 % par des professionnels et des membres de leur entourage et 13 % uniquement par des professionnels.

Les aidants restent principalement des membres de la famille. Les tâches ménagères sont les premières aides fournies aux adultes handicapés (à 70 % d’entre eux), puis viennent les courses (pour 65 %). Les personnes handicapées déclarent, comme aidant non professionnel le plus proche, leur conjoint ou leur ascendant.

Les conjoints sont alors, dans plus de la moitié des cas, des femmes âgées en moyenne de 47 ans. Quant aux ascendants, ce sont presque toujours des femmes de 63 ans d’âge moyen. Les ascendants déclarent plus souvent que les conjoints que leur rôle d’aidant entrave leur liberté de sortir, et qu’il a des conséquences négatives sur leur bien-être.

La fatigue morale et l’anxiété sont les principales conséquences associées au rôle d’aidant.

Extrait :

(...) 75 % des aidants déclarent que cette activité n’a pas de conséquences sur leurs relations avec leur conjoint. Les ascendants le déclarent, quant à eux, moins souvent (69 %) : s’ils sont 11 % à affirmer que cette activité les a rapprochés, 12 % au contraire disent que leurs relations sont devenues plus tendues et 8 % qu’ils manquent de moments d’intimité.

Près de 45 % des aidants de personnes handicapées déclarent en outre que ce rôle a des conséquences négatives sur leur bien-être physique ou moral. C’est le cas d’environ 6 ascendants sur 10 et de 4 conjoints sur 10. En revanche, une proportion similaire d’ascendants et de conjoints (42 %) estiment les conséquences du rôle d’aidant comme positives tant sur leur bien-être physique et moral.

Les aidants peuvent en outre estimer que ce rôle a, à la fois, des conséquences positives et négatives pour eux. Ainsi, les aidants les plus proches sont-ils 20 % à déclarer exclusivement des conséquences négatives, 18 % des conséquences uniquement positives et 23 % des conséquences à la fois positives et négatives, 38 % déclarant enfin que ce rôle n’a aucune incidence sur leur bien-être.

Les ascendants qui aident un proche handicapé sont en quasi-totalité des femmes. Leur âge moyen est de 63 ans. L’enfant ou le petit-enfant handicapé aidé est, quant à lui, âgé de 35 ans en moyenne. 81% d’entre eux cohabitent avec leurs ascendants, qui sont aidants depuis en moyenne vingt-sept ans.

Les personnes aidées par leurs ascendants souffrent à 70% d’une déficience du psychisme. Et près d’un tiers d’entre elles sont placées sous régime de protection juridique. Les trois cinquièmes de ces adultes aidés par leurs parents ou leurs grands-parents sont inactifs.

Parmi eux, 41% ont déjà exercé une activité professionnelle et 6 sur 10 disent avoir dû l’interrompre pour des raisons de santé ou d’invalidité. Près de 90% de ceux qui n’ont jamais eu d’activité professionnelle l’expliquent par leurs problèmes de santé.

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